Même pour un connaisseur, procéder à une identification d’ insectes n’est pas une chose toujours facile. Il en existe des milliers pour les différents ordres de cette classe. Ces petits animaux invertébrés ont des formes et des caractéristiques propres à chaque espèce, et il est donc nécessaire de procéder pas à pas pour essayer d’identifier un insecte en particulier.
Les initiés le savent, la première chose à faire, c’est de déterminer à quel ordre l’insecte fait partie. On va le faire en utilisant le nombre d’ailes, la forme générale et d’autres caractères physiques qu’on peut observer.
Il faut d’abord déterminer l’espèce de l’insecte avant de pouvoir passer à l’étape suivante. C’est ensuite que l’on pourra déterminer de quel sous-ordre ou quelle famille celui-ci appartient.
En les regardant de plus près et en vous fiant aux différents caractères observés, vous pouvez petit à petit réussir à regrouper les insectes au sein de leurs ordres, et même reconnaître certaines espèces communes grâce à vos connaissances.
Vous savez déjà qu’au sein même de la classe des insectes, les différentes espèces sont divisées en grands ordres suivant des caractéristiques bien spécifiques à chacun : la structure des ailes, des pièces buccales, ou encore le cycle de vie.
Il est pourtant utile de rappeler que les noms donnés à ces ordres font le plus souvent référence à certaines propriétés des ailes des espèces concernées. Prenons l’exemple connu de l’ordre des Diptères : « di » veut dire 2, « ptère » vient du grec et signifie « aile », cela signifie que tous les diptères ont seulement 2 ailes.
Tout simplement, au stade adulte, le corps des insectes est divisé en trois parties : la tête, le thorax et l’abdomen. Il est muni de trois paires de pattes et, souvent, d’ailes. En gardant en tête ces caractéristiques particulières, on peut facilement les distinguer des autres arthropodes.
Il faut toutefois noter que le monde des insectes est rempli d’exceptions : certaines espèces n’ont pas d’ailes, d’autres n’ont pas d’yeux. De plus, un insecte à l’état larvaire peut être très différent de l’adulte.
Les insectes n’ont pas de nez et de poumons pour respirer. L’air pénètre par une série de petits trous situés de chaque côté du corps : les « stigmates ». À partir des stigmates, l’air est acheminé jusqu’aux moindres recoins du corps par un réseau de tubes rigides appelés trachées.
Le cœur des nuisibles a la forme d’un long tube percé d’ouvertures minuscules. Le sang des insectes porte le nom d’hémolymphe. Ce liquide est souvent transparent, jaune ou verdâtre, et il circule librement dans tout le corps. Les insectes n’ont pas de veines.
Finalement, les familles d’insectes sont divisées en sous-famille ou en espèces selon le cas. Cette partie est vraiment plus difficile car c’est souvent par de petites différences, comme les motifs, la composition des tarses des pattes, ou même les différences de l’appareil reproducteur qui permet de les identifier. Certains ne peuvent pas être identifiés sans une dissection, ce qui n’est pas à la portée de tous.
La durée de vie des insectes est très variable. Certains, comme les cigales, bouclent leur cycle en plusieurs années. D’autres, comme la drosophile, ou mouche à fruits, ne prennent que quelques jours. Durant cette période plus ou moins longue qui s’écoule entre la ponte d’un œuf et le moment, pour l’individu qui sort de cet œuf, de se reproduire à son tour, l’insecte subit une série de transformations parfois spectaculaires.
Les insectes possèdent un squelette externe, ou exosquelette, qui ressemble à une carapace ou à une armure. Cette enveloppe protectrice présente des avantages, mais aussi certains inconvénients, en particulier en ce qui concerne la croissance. En raison de sa grande rigidité, l’exosquelette est peu extensible et devient rapidement trop petit. L’insecte doit donc le remplacer périodiquement, au fur et à mesure qu’il grandit. On appelle ce phénomène de changement de peau, la mue.
Lorsqu’il est prêt à muer, l’insecte s’immobilise dans un endroit approprié. Un nouvel exosquelette a déjà commencé à se former sous l’ancien. Le moment venu, l’ancien tégument se fend au niveau du thorax et, en quelques minutes, l’insecte se dégage de cette enveloppe devenue trop petite. Il émerge, revêtu de sa nouvelle cuticule qui durcit au contact de l’air. L’insecte reprend ses activités quelques heures plus tard et laisse derrière lui son vieil exosquelette, ou « exuvie ».
Le nombre de mues dans la vie d’un insecte varie habituellement de quatre à huit, mais il peut aller jusqu’à dix ou douze chez les libellules et même jusqu’à près de trente chez les éphémères. Sauf exception, comme chez les lépismes, les insectes cessent de grandir une fois qu’ils ont atteint l’âge adulte. Ils ne sont donc plus forcés de muer.
La très grande majorité des insectes changent d’aspect durant leur croissance. Cette transformation s’appelle la métamorphose. La métamorphose est qualifiée d’incomplète ou de complète selon l’importance des changements qui surviennent durant le développement.
Seuls quelques groupes d’insectes ne subissent pas de réelle métamorphose. On les dit « amétaboles ». Chez ces insectes aptères (sans ailes), les nymphes ressemblent aux adultes, sauf pour leur taille, leurs glandes et leurs organes génitaux. Ils subissent aussi un certain nombre de mues pour grandir. Les lépismes font partie des insectes amétaboles.
Dans cette partie, nous allons vous rappeler les différents ordres d’insectes.
En voici donc les principaux, que vous serez amenés à croiser le plus souvent :
Cet ordre représente à lui seul près d’un tiers des espèces d’insectes connues, ce qui en fait l’ordre le plus vaste, mais aussi le plus varié.
Certains coléoptères ne font même pas un millimètre tandis que d’autres font partie des insectes les plus lourds et les plus massifs au monde.
Leur caractéristique est d’avoir des pièces buccales de type broyeur et la paire d’ailes antérieures ayant évolué en élytres, sorte d’étui protecteur recouvrant la paire d’ailes postérieures membraneuses, plus fragiles, utilisées pour le vol.
Insectes les plus connus et les plus appréciés de tous, les papillons possèdent 2 paires d’ailes recouvertes d’une multitude d’écailles colorées à l’origine de leurs magnifiques motifs (« lepido » vient du grec et signifie « écaille »).
On distingue 2 sous-ordres : les Rhopalocères ou papillons de jour, et les Hétérocères ou papillons de nuit.
Leurs larves, plus communément appelées chenilles, se métamorphosent en papillon à l’intérieur d’une chrysalide afin de donner naissance aux magnifiques papillons que nous connaissons tous.
Il s’agit de l’un des ordres dominants en matière de nombre d’espèces ( 150 000 espèces de mouches décrites).
Chez les Diptères la paire d’ailes postérieures a quasiment disparu et ressemble aujourd’hui à 2 minuscules balanciers servant uniquement à stabiliser le vol.
On peut donc considérer qu’ils n’ont plus qu’une seule paire d’ailes.
Cet ordre regroupe notamment les mouches, les taons et les moustiques.
Certaines espèces totalement inoffensives ressemblent à s’y méprendre à d’autres insectes plus dangereux (une guêpe, un frelon) afin de faire fuir leurs prédateurs.
L’ordre des Odonates est composé de 2 sous-ordres: les zygoptères ou demoiselles, et les anisoptères ou libellules. Les odonates sont un ordre d’insectes à corps allongé, dotés de deux paires d’ailes membraneuses généralement transparentes.
Leurs yeux sont généralement volumineux leur permettent de chasser efficacement leurs proies. Ils sont aquatiques à l’état larvaire et terrestres à l’état adulte.
Ils ont également la particularité de présenter un cycle de vie larvaire aquatique avant de se métamorphoser, c’est pourquoi les libellules sont très souvent observées aux abords de points d’eau.
Les insectes regroupés dans l’ordre des Orthoptères sont reconnaissables grâce à leurs pattes postérieures sauteuses, et certains à leur chant.
On estime à 22 000 le nombre d’espèces présentes sur la planète. La grande majorité de ces espèces sont phytophages (se nourrissent de végétaux), bien que plusieurs soient régulièrement prédatrices.
On y trouve les sauterelles et les grillons, aux antennes très longues et à la stridulation issue du frottement des ailes l’une sur l’autre, et les criquets aux antennes courtes et chantant par frottement des pattes postérieures sur les ailes.
Les courtilières ou grillon-taupes en font également partie, mais sont beaucoup plus discrètes de par leur mode de vie souterrain.
Ils sont représentés par les abeilles, les bourdons, les guêpes et les fourmis. La plupart de ces insectes ont la particularité de vivre en colonie autour d’une reine.
Tous ces insectes ont 2 paires d’ailes membraneuses et les femelles peuvent présenter un dard, issu de la transformation de l’organe de ponte.
A noter que chez les fourmis, les reines sont amenées à perdre leurs ailes suite à l’accouplement aérien.
Ils possèdent 2 grandes paires d’ailes aux nervures serrées très caractéristiques. Peut-être avez-vous déjà remarqué de curieux petits entonnoirs dans le sable : ce sont en fait des pièges creusés par les redoutables larves de fourmilions.
Ils attendent qu’une proie tombe à l’intérieur pour la capturer ensuite avec leurs grandes mandibules. L’adulte ressemble de loin à une libellule avec de plus grandes antennes, et se nourrit de pollen.
Les phasmes sont très peu représentés en France (seulement 3 espèces), on les connaît surtout grâce aux élevages d’espèces exotiques réalisés en classe ou chez certains passionnés.
Ce sont des insectes passés maîtres dans l’art du camouflage, avec des formes et des couleurs les faisant passer aux yeux des prédateurs pour de vulgaires brindilles ou de belles feuilles.
La tipule des prairies (Tipula paludosa), communément appelée « cousin » ou « mouche-faucheux », est une espèce d’insectes diptères de la famille des Tipulidae, ressemblant à un grand moustique à très longues pattes. Il s’agit là du cas d’école qui illustre la différence entre envahisseur et nuisible. Pour rappel, cet insecte n’est pas nocif pour l’homme mais peut être envahisseur. Cela signifie qu’il ne pique pas comme un moustique, bien que son apparence s’en approche.
Identifier les insectes de maison est une tâche difficile, et pas seulement pour les novices. À cause des nombreuses espèces d’insectes qui peuvent infester votre maison, il peut s’avérer assez complexe d’identifier un insecte correctement. C’est pourquoi il est recommandé de faire appel à un exterminateur.
Si une infestation a lieu dans votre maison, de nombreux objets ou meubles risquent d’être rongés, troués ou souillés. D’ailleurs, il s’agit de l’un des premiers signes d’identification de la présence d’insectes.
Les insectes sont attirés par beaucoup de choses : à savoir la nourriture, l’humidité, la chaleur, l’obscurité, l’eau, etc. Si vous avez un doute, veillez à vérifier tous les espaces humides ou sombres de la maison pour détecter tout signe d’infestation.
Il est primordial de savoir reconnaître les différentes espèces afin de vous en débarrasser rapidement.
Bien sûr! L’insecte respire, mange, se déplace et se reproduit, comme tous les animaux. Il peut voir, goûter, sentir, toucher, entendre, parfois même émettre des sons.
Son corps renferme un système nerveux, digestif, respiratoire, musculaire, circulatoire et divers organes tels le cerveau, le cœur et l’intestin. Il y a, dans un si petit animal, de la place pour tout cela !
L’insecte adulte se reconnaît aux caractéristiques suivantes: son corps est divisé en trois parties – tête, thorax, abdomen – et il possède trois paires de pattes. L’araignée n’est donc pas un insecte puisqu’elle en est dotée de 4 paires.
L’insecte juvénile fait souvent exception: les chenilles ont jusqu’à huit paires de fausses pattes sous l’abdomen et les larves de mouches n’ont pas de pattes Lire notre FAQ sur le développement de l’insecte pour en savoir plus. Mais après sa métamorphose, tout insecte arbore six pattes articulées.
Les insectes n’ont pas de colonne vertébrale ni de squelette interne. Ce sont des invertébrés dont le squelette, contrairement au nôtre, enveloppe leur corps; c’est un exosquelette.
On peut voir et toucher cette cuirasse plus ou moins rigide qui les recouvre et les protège contre les chocs et la sécheresse. L’exosquelette sert aussi de point d’attache à tous les muscles du corps.
Loin de là! Les grandes forêts équatoriales, qui renferment la majorité des espèces d’insectes, n’ont jamais été inventoriées au complet.
À l’heure actuelle, les entomologistes ont identifié plus d’un million d’espèces différentes d’insectes. C’est plus que l’ensemble de tous les autres êtres vivants, animaux et végétaux, de la planète.
Certains estiment qu’il existe jusqu’à trois millions d’espèces d’insectes, et ce chiffre sera peut-être vérifié un jour. Le Canada abrite environ 40 000 espèces d’insectes connues et il en reste sans doute autant à découvrir.
Les insectes ont évolué, depuis des millions d’années, pour s’adapter aux diverses conditions de vie sur Terre. Chaque espèce se distingue par sa capacité à survivre dans un environnement donné. Un insecte des forêts tropicales mourrait si on le déplaçait vers une forêt tempérée, car il ne trouverait ni la nourriture, ni les conditions de température, d’humidité et de clarté nécessaires à sa survie.
C’est pourquoi les insectes du monde sont très différents les uns des autres, tout comme le sont les régions géographiques et les climats.
Les insectes sont les animaux les plus diversifiés de la planète. Des tropiques à la toundra, ils ont su s’adapter à des conditions de vie variées: dans la neige et le sable, au cœur des forêts, à travers les prairies, jusqu’au fond des lacs et des rivières.
Ils ont conquis tous les habitats sauf un: les océans. On y retrouve des insectes en surface, mais aucun n’habite les profondeurs sous-marines. Ou peut-être ne les avons-nous pas encore trouvés…
C’est sous les climats tropicaux qu’on trouve le plus grand nombre d’insectes différents. Les forêts vierges.
Riches en espèces animales, abritent 80 % des insectes. Comme la chaleur accélère leur croissance, les insectes des tropiques ont plusieurs générations par année, contrairement à la majorité des insectes nordiques dont le développement s’arrête pendant l’hiver.
Mais de grands rassemblements d’insectes surviennent aussi dans les régions tempérées, à l’occasion d’épidémies comme celles de la tordeuse des bourgeons de l’épinette.
Non, on les considère comme des animaux à sang froid parce que la plupart sont incapables de contrôler leur température. Pour échapper au froid, ils se mettent à l’abri ou recherchent les endroits ensoleillés. Quand il fait trop chaud, ils se retirent à l’ombre ou s’enfouissent.
Une patte ou une aile arrachée ne repousse pas. Une exception cependant: le phasme, qui ressemble à une brindille, peut régénérer une patte perdue s’il n’a pas encore accompli toutes ses mues.
La régénération est aussi possible chez d’autres animaux comme l’étoile de mer, dont les bras peuvent repousser, ou certains lézards dont le bout de la queue casse quand on le saisit, et repousse ensuite.
Si vous souhaitez en apprendre plus et échanger avec des passionnés d’entomologie comme vous, rendez-vous sur le forum Insecterra.fr.
Vous y trouverez de nombreux sujets de discussions qui vous permettront d’échanger sur votre passion !
Insecterra, le site spécialisé en insectes !
Si vous souhaitez échanger avec des passionnés d’entomologie :
INSECTERRA: Forum Insectes & Entomologie – La terre des insectes