L’entomophagie vous connaissez ? C’est le terme qui désigne la consommation des insectes. Ne faites pas cette tête là ! Oui, il existe des personnes consommant des insectes.
Chaque personne a ses motivations pour le faire mais quoi qu’il en soit, une retient l’attention de tous : la préservation des animaux. En effet, la consommation des insectes a un impact environnemental minime contrairement à la viande traditionnelle. Suivez ce guide pour tout savoir sur le sujet !
Un insecte est un animal invertébré souvent de petite taille. C’est un arthropode (six pattes) subissant des métamorphoses, il contient trois anneaux portant chacun une paire de pattes d’où les six qu’il comporte. L’insecte a seulement trois parties du corps : la tête, le thorax et l’abdomen.
Contrairement à lui, l’animal est métazoaire, c’est-à-dire qu’il est organisé, doué de sensibilité et de mouvement. Il peut également se reproduire au sein de son espèce.
Les insectes vivent sur une plante, dans l’eau, dans le sol… Quoi qu’il en soit, ils commencent tous en étant un œuf mais se différencient tous par la suite.
Il existe plusieurs types d’insectes tels que :
Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur les espèces que nous venons d’énumérer ci-dessus, nous vous conseillons d’aller sur la Page Entomologie ou Identification des Insectes.
Plusieurs raisons peuvent vous pousser à adopter la consommation des insectes comme par exemple la richesse de leurs protéines. Et oui, les insectes sont riches en minéraux, en protéines et en vitamines.
De plus, nous sommes de plus en plus nombreux sur Terre, il devient compliqué d’approvisionner tout le monde. C’est d’ailleurs pourquoi il y a encore de la famine dans certaines parties du globe.
Nous pourrons compter bientôt 10 milliard d’humains sur notre planète ce qui comprend une demande de viande en constante évolution. Cependant, la production de viande a un impact négatif sur l’écologie.
Cette production a un impact sur 3 pôles écologiques : le réchauffement climatique, la déforestation et la consommation d’eau.
Tout d’abord, la production et la transformation des aliments pour les bêtes représentent 41% des émissions attribuées à l’élevage. Ensuite, la fermentation entérique (les rots) s’élève à 44%.
De plus, le stockage et le traitement du fumier correspond à 10%. Et enfin, le transport de la viande fait évoluer la pollution de la planète. Toutes les viandes sont différentes et certaines sont plus gourmandes en ressources que d’autres et produisent donc plus de gaz à effet de serre. C’est notamment le cas du bœuf ou encore de l’agneau.
La production de viande est également très gourmande en eau et en céréales. Pour un kilo de bœuf, il faut 13 500 litres d’eau. Le porc en nécessite 4 600 litres et le poulet 4 100 litres. Il faut savoir que 40% des céréales produites et récoltées dans le monde servent à nourrir du bétail.
Cela représente donc 800 millions de tonnes de céréales au niveau mondial, soit assez pour nourrir trois milliards et demi d’êtres humains.
La forêt amazonienne se voit aussi impactée par ce type de production. On estime à 70% la surface agricole mondiale utilisée pour le pâturage du bétail (la production de céréales destinées à les nourrir).
Dans le but de récupérer des terres agricoles afin de produire du soja ou du pâturage, des arbres sont détruits massivement. S’il y a moins d’arbres sur Terre, c’est aussi moins d’émissions de dioxyde de carbone absorbées.
Afin de préserver notre planète et réduire notre consommation de viandes, la FAO (Organisation des Nations Unis pour l’Alimentation et l’Agriculture) a proposé en 2013 d’utiliser les insectes comme nouvelle source d’alimentation. Le but est de proposer une alternative à la viande saine et naturelle.
Comme on l’a dit précédemment, les insectes sont riches en nutriments. Effectivement, on recense 49% de protéines pour les vers de farine et plus de 45% pour les grillons. Riches également en calcium, zinc, fer, magnésium, Oméga 3 et 6…
Contrairement à la viande, les insectes utilisent beaucoup moins d’eau. Ils s’hydratent principalement par les légumes qu’ils consomment.
Les insectes ont seulement besoin de 2 kg de végétaux tandis que le bœuf en a besoin de 20 kg pour 1 kilo de protéines.
Toujours pas convaincu ? Sachez que les insectes produisent 100 fois moins de gaz à effet de serre que les bovins et utilisent moins d’espaces.
Enfin, les élevages d’insectes nécessitent moins de temps que les élevages de bovins. Les insectes sont adultes au bout de 2 mois pondant ainsi 1 200 œufs par mois contrairement aux bovins qui ont besoin de 2 ans pour devenir adulte et de 9 mois de gestation pour donner naissance (comme nous en sommes).
L’entomoculture désigne l’élevage d’insectes. Elle vise à produire ou commercialiser des insectes à diverses fins : culinaire, utilitaire, commerciale, scientifique…
L’élevage d’insectes le plus connu reste l’apiculture dans laquelle sont élevées les abeilles afin d’exploiter les richesses des ruches : miel, pollen, cire, gelée royale… Mais ce n’est pas la seule espèce élevée à des fins utilitaires. Vous avez en effet les ver à soie dont l’élevage s’appelle la sériciculture. Son élevage peut également être culinaire puisque certains pays producteurs en consomment.
Les cultures sont protégées grâce aux insectes prédateurs tels que la coccinelle qui est très efficace contre les moucherons ravageurs par exemple. Les laboratoires sont chargés de trouver des méthodes de lutte contre les insectes ravageurs. Grâce à la disposition d’un stock massif d’œufs ou de larves pour essayer de trouver un hybride efficace afin de lutter efficacement contre les infestations de nuisibles des champs.
Vous avez sûrement déjà eu un terrarium ou un vivarium dans votre salle de classe étant jeune. Cela pour observer le cycle de vie des insectes. Ainsi les enfants développent des capacités d’observation et procèdent à des expériences enrichissantes.
Il est possible d’élever des grillons, des phasmes ou encore des papillons chez soi, mais c’est un travail qui demande beaucoup de temps. C’est un investissement financier et personnel qu’il faut prendre en compte avant de se lancer dedans.
Oui ce n’est pas dans notre culture de manger des insectes mais sachez que le sujet s’émancipe de plus en plus ! Certaines cultures l’ont déjà intégré depuis longtemps telles qu’en Asie, en Afrique, en Amérique Centrale… Des usines d’insectes destinées à la consommation humaine ont même été créées en Chine. Dans les marchés de province chinoise, il n’est pas rare de voir des vitrines de larves par exemple.
En Europe, la psychologie de s’approprier les insectes comme étant sale et porteur de germes est encore très ancrée. Cependant, en France, des éleveurs et futurs éleveurs d’insectes se sont réunis en fédération se nommant la Fédération Française des Producteurs et Importateurs d’Insectes Comestibles (FFPIDI).
Les statistiques confirment cela. Oui, d’ici 2023 il se pourrait que les insectes comestibles aient gagné l’ensemble de nos supermarchés. C’est d’ailleurs grâce à cet engouement des insectes comestibles que ceux-ci deviendront moins chers dans les années à venir (car pour le moment on peut pas en dire autant…).
Cependant, certaines espèces demandent à vivre dans des endroits chauds. C’est pourquoi les éleveurs se doivent d’adopter la meilleure façon d’élever les insectes afin d’éviter cet impact écologique.
Déjà un tiers de la population mondiale mange des insectes, pourquoi pas vous ? Vous pouvez commencer par des produits faciles à intégrer dans votre alimentation tels que la farine de grillon qui peut être incorporée dans vos préparations de gâteaux par exemple. Cette farine peut également être saupoudrée sur les plats tels que les pâtes, la salade, la soupe… Mais vous pouvez très bien aller plus loin et consommer les insectes à l’apéro !
Ils peuvent également être une alternative pour les végétariens. Ces derniers ont pour objectif de ne pas consommer de viande pour l’impact environnemental ou pour la cause animale. Comme nous vous l’avons expliqué plus tôt, l’élevage d’insectes a un impact moindre sur l’environnement contrairement à la viande. De plus, selon les scientifiques, les insectes ne ressentiraient pas la douleur et vivraient environ 40 jours dans de très bonnes conditions de vie.
Les insectes les plus consommés sont les coléoptères, les chenilles, les abeilles, les guêpes et les fourmis.
Vous pouvez également consommer des criquets, sauterelles, grillons, cigales, libellules, mouches, termites…
Il existe en effet des risques d’effets secondaires tels que les allergies. En effet, ils sont d’ordre :
– chimiques (venins, résidus de pesticides, d’antibiotiques ou de polluants organiques) ;
– biologiques (parasites, virus, bactéries) ;
– physiques (parties dures de l’insecte comme le dard) ;
– allergènes (acariens, crustacés, mollusques…).
Cependant, ce type d’effet secondaire peut être évité si les conditions d’élevage et de production permettent de garantir la maîtrise des risques sanitaires. C’est pourquoi vous devez toujours savoir d’où viennent vos produits si les conditions de production ont bien été respectées.
À savoir que ces risques sont les mêmes que pour des consommations plus communes telles que la viande.
Micronutris l’a fait en proposant des insectes comestibles de qualité. Leurs produits sont garantis “sains” en assurant que leurs insectes mangent les meilleurs légumes et céréales. Ces insectes sont locaux, élevés dans le sud de la France, et 100% naturels. Ils garantissent qu’aucun produit artificiel n’a été utilisé durant l’élevage.
Sur leur site vous pouvez y trouver des boîtes apéro (différents goûts sont proposés), des chips, des barres énergisantes, des pack healthy…
Jimini’s a également fait le pari de se lancer dans ce type de consommation. Fondée en 2012, l’entreprise plaît et connaît un succès. En plus de posséder un site internet, l’entreprise comprend 350 points de vente. Jimini’s vend des produits tels que des barres protéinées, des criquets, des granola, des grillons, des boîtes à insectes de différents goûts.
Si vous souhaitez commencer la consommation d’insectes comestibles, nous vous invitons à vous référer à des sites comme Micronutris ou Next Food. Ils proposent tous des insectes comestibles de qualité et bio destinés à l’alimentation humaine.
Cependant, si vous avez des reptiles, des oiseaux ou encore des amphibiens. Nous serions ravis que vous jetiez un oeil à nos comparatifs produits suivant. Ils répertorient les produits d’insectes comestibles pour reptiles, amphibiens ou oiseaux, de l’entrée de gamme au haut de gamme.
Pour votre santé tout d’abord car les insectes sont riches en vitamines et en protéines. Mais aussi pour l’impact environnemental, la production d’insectes a un impact environnemental moindre contrairement à la production de viande.
L’entomophagie désigne la consommation par voie orale d’insectes par l’être humain. Si c’était un animal qui consomme des insectes on parle alors d’un régime insectivore.
Vous pouvez y aller doucement en ajoutant simplement de la farine de grillon dans vos gâteaux ou vos plats. Puis continuer cette consommation en achetant des insectes pour l’apéritif. Beaucoup de goûts sont disponibles tels que barbecue, tapas, tomate, curry…
Oui c’est totalement vrai ! Pour 1 kilo de bœuf, sa production nécessite 13 500 litres d’eau tandis que l’insecte se nourrit dans les légumes qu’il mange et demande donc beaucoup moins d’eau. Et ce n’est pas la seule raison écologique.
Plusieurs raisons à cette pratique. Soit pour des fins culinaires, soit scientifique, soit utilitaire, biologique ou encore par simple passion. Faire votre propre élevage vous permet de savoir d’où viennent réellement vos insectes et de vous en faire apprendre plus sur le sujet.
Insecterra, le site spécialisé en insectes !
Si vous souhaitez échanger avec des passionnés d’entomologie :
INSECTERRA: Forum Insectes & Entomologie – La terre des insectes